ALGERIE
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Lundi, les forces de sécurité algériennes ont tué
60 rebelles alors que ces derniers ont tué 17 civils.
Mardi, dans la région de Médéa, 4 ouvriers agricoles
ont été tués et deux autres enlevés tandis
que 34 rebelles ont été abattus. A Meftah, 6 autres rebelles
ont été tués et leur repère démantelé.
Mercredi, les journaux algériens annonçaient que 31 hommes
armés ont été tués par les forces de sécurité
et qu’une bombe avait explosé dans la rue Patrice Lumumba en plein
centre d’Alger, faisant 4 blessés.
Vendredi, Une autre bombe faisait 2 morts et 4 blessés à
Bir Touta et à Chebli, près de Blida, une fille de 9 ans
a été tuées et deux adultes blessés dans l’explosion
d’un engin piégé.
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Le général-major, à la retraite, Khaled Nezzar, ancien
ministre algérien de la Défense, a accusé le Maroc
de chantage en 1993 dans l’affaire de l'extradition de l'ancien dirigeant
du Groupe Islamique Armé (GIA), Abdelhak Layada. Selon ses déclarations,
le régime marocain voulait lier l’extradition de Layada à
la question du Sahara Occidental. Layada avait finalement été
extradé à Alger après avoir été condamné
à mort, il est toujours détenu.
MAROC
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Le régime marocain a un nouveau premier ministre: Abderrhamane Youssoufi
a été nommé par le monarque marocain, Hassan II. Abderrrhamane
Youssoufi est le Premier secrétaire de l’Union Socialiste des Forces
Populaire (USFP), il est âgé de 73 ans. Son parti avait obtenu
18% des voix aux législatives du mois de novembre dernier et dispose
de 57 députés.
Ancien résistant, à l’occupation française, il
avait été membre de l’Union nationale des forces populaires
(UNFP) de Mehdi Ben Barka.
Arrêté à plusieurs reprises, en 1959 et en 1963,
il prendra le chemin de l’exil après l’assassinat de Ben Barka.
Il est encore condamné en 1971 par contumace au procès de
Marrakech pour préparation de lutte armée. Gracié
en 1980, il rentre au Maroc et milite dans l’UNFP transformée en
USFP. Après le décès d’Abderrahim Bouabid, il prend
la direction de l’USFP, mais s’exile à nouveau en France pour protester
contre le trucage des législatives de 1993. Il rentre au Maroc en
1995 et aujourd’hui, il est Premier ministre du monarque marocain.
LIBYE
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Les dirigeants de 5 pays, Mali, Niger, Tchad, Soudan et Libye, ont créé,
jeudi, la “Communauté des Etats du Sahara et du Sahel”. Le colonel
Kadaffi en est le président et l’actuel ambassadeur libyen au Burkina
Faso, Madani Al Azhari, le secrétaire général. Le
siège a été fixé à Tripoli.
Cette nouvelle association entend créer un Conseil économique,
social et culturel et une Banque de développement régional.
Cette association qui a l’ambition d’abolir les obstacles à la libre
circulation des personnes, des biens et des capitaux, reste ouverte à
l’adhésion d’autres Etats de la région Sahel-Sahara.
AFRIQUE OCCIDENTALE ET ORIENTALE
MAURITANIE
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Plus de 20 personnes ont été blessées par la police
lors d’une manifestation de l’opposition, jeudi à Nouakchott. L’Action
pour le changement avait appelé à manifester contre l’esclavage
et pour protester contre l’arrestation en janvier de trois militants des
droits de l'Homme qui s’étaient associés au tournage d’un
film documentaire sur l'esclavage en Mauritanie réalisé par
une chaîne de télévision française.
DJIBOUTI
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L’armée du régime djiboutien mène une offensive d’envergure
contre les positions du Front pour la restauration de l’unité et
de la démocratie (FRUD) dans le nord du pays. Le FRUD est dirigé
par un ancien Premier ministre, Ahmed Dini Ahmed, exilé en France.
Selon lui, c’est depuis le 30 janvier que les troupes gouvernementales
sont engagées dans deux districts du nord, Tadjoura et Obock. Les
combats se sont déroulés à Himmisso, Tewelé,
Rara et Eguerdabou ont et ont fait 36 morts parmi les gouvernementaux et
3 parmi les membres du FRUD.
Vendredi, le dirigeant du FRUD a proposé, pour mettre fin aux
combats, de "procéder, avec les bons offices de la Croix Rouge Internationale,
à l'échange de tous les prisonniers que nous détenons
contre les 16 prisonniers arrêtés et livrés par l'Ethiopie
et détenus à Djibouti entre la prison de Gabode et le camp
de Nagad".
Il a demande aussi au régime de "discuter avec l'opposition
pour trouver des solutions pacifiques et viables aux problèmes politiques"
du pays.
NIGERIA
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Un tribunal militaire sera installé sous peu pour juger les auteurs
de la tentative de coup d’Etat contre le général Sany Abacha,
chef de la junte militaire nigériane, c’est ce qu’a indiqué
le porte-parole de la junte, le colonel Godwin Ugbo. Les suspects, parmi
lesquels se trouve l’ancien adjoint d’Abacha, le Lieutenant-Général
Oladipo Diya, devront se trouver leurs propres avocats pour la court martiale
qui sera convoquée par le chef de l’armée.
Plus de 50 personnes, officiers et civils sont en prison, pour tentative
d’un complot dont la découverte a été annoncée,
par le régime nigérian, le 21 décembre dernier.
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Depuis une semaine, des accidents dus à l’utilisation du pétrole
ont fait plus de 40 victimes à Abuja, la capitale nigériane
et ses environs. Dans la plupart des cas, le carburant a explosé.
Une enquête serait en cours pour en déterminer les causes.
L’administration a conseillé aux habitants de revenir au bois pour
la cuisine, alors qu’un récent décret avait interdit l’usage
du bois de chauffe.
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Udo Ugoma, un magistrat nigérian réputé, est décédé
à l’âge de 80 ans, lundi. Membre de la Chambre des Représentants
au Nigeria de 1952 à 1959, co-fondateur du National Indépendance
Party en 1963, Udoma avait rejoint plus tard l’opposition. Juge à
Lagos en 62-63, puis en Ouganda, de 63 à 69 où il était
également vice-président de l’Union sportive des pays de
l’Afrique de l’Est. A son retour au Nigeria, il fut nommé magistrat
à la Court Suprême de 69 à 82. En 1979 il présida
l’Assemblée constituante.
COTE D’IVOIRE
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Le Front Populaire Ivoirien et deux syndicats ivoiriens ont décidé
de mener la lutte contre "l'apartheid salarial", qui existe en Côte
d’Ivoire entre personnels ivoiriens et européens.
La Compagnie abidjanaise de réparation navale et de travaux
industriels (CARENA) et Côte d'Ivoire Telecom ont été
la cible des attaques syndicales à cause des disparités de
salaires.
Mercredi matin, 200 employés et anciens employés de CARENA
manifestaient contre "l'attitude discriminatoire de la direction", tandis
que les 24 employés européens touchent 90 millions de francs
CFA par mois, la masse salariale des 392 Ivoiriens n’est que de 60 millions
de francs par mois. Un immigré européen, titulaire d’un CAP
(Certificat d’aptitude professionnel) touche plus de 5 millions de francs
(300.000 FB), alors que son collègue ivoirien possesseur d'un DUT
(Diplôme universitaire technique) ne perçoit que 120.000 F
CFA (7.200 FB).
Le FPI, a lancé un appel au gouvernement ivoirien pour qu'il
satisfasse les revendications des travailleurs: à travail égal,
salaire égal.
Chez Côte d’Ivoire Télécom, privatisée il
y a un an, les employés viennent seulement de reprendre le travail
après plusieurs jours de grève. Ils réclamaient des
augmentations de salaires, ils ont obtenu 15 à 25% de hausse, mais
les problèmes liés à la disparité ne sont toujours
pas réglés, d’autant que depuis le rachat par France Télécom,
tous les postes clés sont occupés par des immigrés
Français
SIERRA LEONE
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Les affrontements à l’arme lourde se sont poursuivis cette semaine
encore, jeudi et vendredi, entre les combattants du RUF (Front révolutionnaire
uni) allié à l’armée sierra-leonaise et les troupes
nigériane de l’ECOMOG, à Jui. Vendredi, l’armée sierra-leonaise
a envoyé des renforts à Jui, toutes les troupes ont été
mises en état d’alerte après l’interception d’un message
adressé aux commandants nigérians les enjoignant à
se préparer à une “attaque globale sur Freetown”, selon un
officier sierra-leonais.
Selon le porte-parole de la junte, les Nigérians "avaient prévu
de capturer à 6H00 le centre d’entraînement militaire de Benguema
ainsi que plusieurs zones civiles". Au moins 10 civils ont été
tués dans ces affrontements et plusieurs dizaines de blessés
ont été recensés dans les hôpitaux.
Des alpha jets nigérians, ont survolé la capitale vendredi
matin, provoquant des tirs de riposte des troupes sierra-léonaises.
La radio clandestine favorable à Ahmad Tejan Kabbah a accusé
"la junte militaire d'attaquer les troupes de l'ECOMOG" et a annoncé
que les troupes de l'ECOMOG ont pris le contrôle des villes de Waterloo
et Calabar, situées à la périphérie de Freetown
à côté de la base militaire de Jui.
La radio d'Etat, elle, annonçait que "les militaires (sierra-léonais)
allaient bientôt contrôler la situation". Les habitants de
Freetown ont été priés de rester chez eux
GAMBIE
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Le régime de Washington cherche à dévoyer certains
pays africains comme ce fut le cas en 1990 lors de la guerre du Golfe.
L’ambassadeur états-unien, Richardson, a annoncé avoir convaincu
le régime gambien de l’opportunité d’une intervention militaire
contre l’Irak.
Les Etats-Unis d’Amérique, qui ont perdu leur contrôle
sur l’Irak après avoir utilisé Saddam Hussein dans une guerre
de 10 ans contre l’Iran, cherchent, par tous les moyens à anéantir
les forces de défense de l’Irak.
Clinton se prépare, contre l’avis d’un grand nombre d’anciens
alliés, à mener des attaques sous le prétexte que
Saddam Hussein refuse l’inspection de prétendus sites militaires
de fabrication d’armes chimiques.
Le régime britannique de Tony Blair, ainsi que celui d’Helmut
Kool, ont affirmé leur soutien aux options militaires de Washington.
Londres a même affirmé l’Irak avait "la capacité d'exterminer
la population de la planète" avec une seule de ses armes chimiques.
Quand on sait que le régime de Londres comme celui de Washington
et d’autres régimes occidentaux possèdent des armes de destruction
massive, comme la bombe atomique et d’autres armes autrement plus sophistiquées
que les armes de l’Irak, on aura mesuré l’honnêteté
de leur démarche.
Le Premier ministre chinois, Li Peng, a accusé le régime
de Washington "diriger le monde" et d'ingérences dans les
affaires intérieures des autres pays.
"Nous ne pourrons jamais accepter que les Etats-Unis s'arrogent le
droit à 'diriger le monde' et j'ai bien peur que la plupart des
pays ne l'acceptent pas non plus", a déclaré Le Premier ministre
chinois qui a réaffirmé le soutien de la Chine en faveur
d'un monde multipolaire. "Les Etats-Unis essaient toujours de placer leurs
propres lois au-dessus des lois internationales et exigent des autres pays
qu'ils se plient aux lois américaines", a insisté M. Li.
Mais les gesticulations agressives de Washington ont déjà
fait deux victimes dans le Golf, rassurez-vous, il ne s’agit pas encore
d’Irakiens, car ce sont deux appareils militaires états-uniens qui
sont entrés en collision au-dessus du Golfe vendredi. Un des deux
pilotes des chasseurs F/A 18 a été tué.
TCHAD
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On sait que le régime de Paris, dispose d’hommes de troupes au Tchad,
comme dans de nombreux autres pays africains. Une organisation de résistance
tchadienne a revendiqué l’enlèvement, mardi, de 4 Français
dans la province du Moyen Chari dans le sud du Tchad. Une patrouille française
qui participait aux recherches a sauté sur une mine, trois de ces
militaires ont été blessés.
SOUDAN –ERYTHREE
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Les affrontements du week-end derniers au Soudan: Le régime soudanais
a accusé lundi l'Erythrée d'avoir bombardé des zones
à la frontière Est du Soudan alors que l'opposition affirmait
que les troupes du régime El Béchir avaient bombardé
des villages soudanais et érythréens dans cette région.
Selon Khartoum, l'artillerie érythréenne a bombardé
la localité de Geredah, à la frontière soudano-érythréenne,
mais aurait été "réduite au silence".
Le gouverneur de Kassala, Ibrahim Mahmoud Hamed, a même affirmé
que plus 60 soldats érythréens avaient été
tués.
AFRIQUE CENTRALE
GABON
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L'UDEAC (l'Union douanière et économique de l'Afrique centrale)
s’est transformée en CEMAC (Communauté économique
et monétaire d'Afrique centrale), c’est ce qu’a décidé
le sommet qui s’est tenu à Libreville, au Gabon, jeudi, pour, selon
Omar Albert Bongo, "marquer la fin du redressement et le point de départ
d'une nouvelle dynamique". Participaient à ce sommet, outre le gabonais
Bongo, le centrafricain Ange-Félix Patassé, le congolais
Denis Sassou Nguesso, l’équato-guinéen Téodoro Obiang
Nguema, le tchadien Idriss Deby et le Premier ministre camerounais Peter
Mafany Musonge.
Bongo a précisé quelques grandes lignes économiques
à observer pour la Communauté, dont le renforcement des échanges
avec le Nigeria et la République démocratique du Congo, le
développement de la Banque africaine d'Import-Export, l'amélioration
du rapport qualité-prix des produits locaux, l'abaissement des coûts
de l'énergie et des transports maritimes et aériens, la réforme
fiscalo-douanière de l'UDEAC et la privatisation des entreprises
publiques.
La 33ème session du Conseil des chefs d'Etats de l'UDEAC (CEMAC)
a été suivie, vendredi, par un autre sommet économique
régional, celui des ministres de la Communauté économique
des Etats d'Afrique centrale (CEEAC) qui regroupe outre les six de la CEMAC,
Sao Tomé et Principe, le Burundi, le Rwanda, la RDC et l'Angola
comme observateur.
CENTRAFRIQUE
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Le Conseil de sécurité de l'ONU a prolongé, jeudi,
jusqu'au 16 mars prochain, le mandat de la force interafricaine chargée
de surveiller le retour à la paix civile en Centrafrique.
Six pays africains (Tchad, Gabon, Mali, Burkina Faso, Sénégal,
Togo) et le régime français ont envoyé quelque 750
hommes en Centrafrique, après la signature des accords de Bangui,
en janvier 1997, qui ont mis fin aux troubles dans ce pays.
Le Conseil de sécurité décidera le 16 mars de
l'éventuel déploiement d'une force de paix de l'ONU en remplacement
de la MISAB, après le départ des troupes françaises
en avril.
CONGO BRAZZAVILLE
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Les Eglises du Congo Brazzaville ont dénoncé, mardi, la poursuite
"d'exécutions sommaires" après la prise du pouvoir par Sassou
Nguesso.
Dans une homélie prononcée à la première
journée de recueillement et de prière à la mémoire
des victimes de la guerre, l'archevêque de Brazzaville Barthélémy
Batantou a affirmé que "ces exécutions ne favorisent pas
le climat de paix".
La prière, retransmise en direct sur la radio du régime,
s'est déroulée au Palais des Congrès de Brazzaville
en présence de nombreux fidèles et de Sassou Nguesso en personne.
S'exprimant au nom de toutes les églises, Barthélémy
Batantou a demandé aux nouvelles autorités congolaises de
ne plus acheter des armes destinées "à décimer simplement
des frères" et "à ne plus entretenir ou attiser des comportements
qui peuvent conduire à une nouvelle guerre civile".
Le prélat a également invité les dignitaires du
régime renversé de Pascal Lissouba, exilés à
l'étranger, à se taire pour favoriser le processus de réconciliation
nationale.
CONGO KINSHASA
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Le projet de budget de la République démocratique du Congo
a été présenté par le secrétariat général
au budget. Le montant des recettes réalisables pour l’exercice 1998
a été fixé à 826.176.418 dollars US (Environ
30 milliards de FB). Le budget équilibre les recettes et les dépenses
de l’Etat pour 1998. Mais selon le ministère du Budget, il faudra
compter avec un déficit de 15 à 25% des recettes courantes
pour atteindre les objectifs que le gouvernement de Salut public s'est
assignés, à savoir la relance de l'activité économique
pour cette année, la maîtrise de l'inflation et l'arrêt
des émissions monétaires. Le taux de croissance envisagé
pour 1998 est de 2% tandis que l'inflation sera contenue à 20%.
Le PIB attendu sera d'environ 8 milliards de dollars US (240 milliards
de FB). Sur le plan des dépenses publiques, le gouvernement entend
assurer la régularité du paiement des salaires des agents
et fonctionnaires de l'Etat, doter l'armée des moyens indispensables
à l'accomplissement de sa mission et apurer les créances
certifiées des opérateurs économiques.
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Plus de 700 militaires des ex-FAZ sont arrivés dimanche dernier
à Kinshasa à bord d’un train de l’ONATRA en provenance de
Kitona, où ils ont reçu une formation militaire et idéologique
durant sept mois. Selon l’Agence congolaise de presse, quelques militaires
ont déclaré qu’ils étaient “reconnaissants à
l’endroit du Chef de l’Etat, M. Laurent-Désiré Kabila,
qui a pris la décision, en sa qualité de commandant
suprême, de parfaire leur formation en vue de bâtir une
armée disciplinée, dépouillée des tares de
la deuxième République et capable de défendre
l’intégrité du territoire national”. Ils ont également
“exprimé leur reconnaissance aux autorités de l’état-major
général qui ont payé régulièrement
leur solde et approvisionné la base de Kitona”.
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Des chercheurs états-uniens, disent avoir situé l’origine
du virus du SIDA, le HIV en Afrique, précisément en RDC et
avant la première guerre mondiale, vers les années 1940.
Ces chercheurs auraient basé leurs études sur l’examen du
sang d’un Congolais vivant à Léopoldville (Kinshasa) et prélevé
en 1959. Ils auraient également permis de démontrer que les
deux souches actuelles du HIV, à savoir le HIV 1 et le HIV 2, très
répandues en Afrique de l’Ouest, ont partagé un ancêtre
commun et que ce virus aurait été éventuellement transmis
à l’homme par le sang, lors des campagnes de vaccination ou par
voie sexuelle.
RWANDA
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34 tués et 13 blessés parmi les habitants de la commune de
Nkuli, à une quinzaine de kilomètres de Ruhengeri, mercredi,
au cours d’une attaque de rebelles rwandais, mercredi dans la province
de Ruhengeri; les habyarimanistes, miliciens “Interahamwe” et soldats des
anciennes Forces armées rwandaises n’ont pas fait dans le détail.
30 personnes sont mortes pendant l’attaque et 4 sont décédées
des suites de leurs blessures. Les assaillants étaient armés
de houes, de fusils et d’armes blanches, ils se sont ensuite repliés
dans la forêt proche.
1.500 habitants de la commune de Nyamagabe, dans la province de Gikongoro,
sont sans-abri après la destruction de leurs maisons par les pluies
torrentielles. Des vents violents ont emporté les toits et détruit
au moins 60 habitations situées dans le secteur de Nyamagabe, dans
la région de Gikongoro.
KENYA
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Des affrontements communautaires ont lieu régulièrement au
Kenya sur fond de manipulations politiques, mais depuis le 14 janvier dernier,
ils se sont aggravés avec plus d’une centaine de morts en 15 jours
dans la vallée du Rift. Le 30 janvier, des guerriers Kalenjin armés
d'arcs et de flèches ont tué une personne dans le quartier
de Lakeview à Nakuru essentiellement habité par les membres
de la communauté Kikuyu qui ont commencé à s’armer
pour pouvoir se défendre.
Les Kalenjin, proches de l’homme fort du régime kenyan, Daniel
Arap Moi, avaient rouvert les hostilités en agressants les Kikuyu,
réputés proches de l’opposition. Depuis, les violences n’ont
pas cessé. Les deux parties se rejettent la responsabilité.
L'opposition a accusé le parti au pouvoir, l'Union nationale africaine
du Kenya (KANU), de fomenter ces violences pour punir les Kikuyu d'avoir
voté pour l'opposition et les chasser de leurs terres de la Vallée
du Rift. De son côté, Arap Moi a rendu des leaders de l'opposition
responsables des violences.
AFRIQUE AUSTRALE
MOZAMBIQUE
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Une épidémie de choléra frappe une partie du Mozambique
depuis le mois d’août dernier, plus de 400 personnes en sont déjà
mortes et la maladie continue à s’étendre. Cette semaine,
en 48 heures seulement, 73 malades sont mortes et 605 nouveaux cas ont
été diagnostiqués dans le pays. La ville portuaire
de Beira est la plus touchée à cause de mauvaises conditions
sanitaires. L’épidémie ne s’y est déclarée
que depuis une semaine, mais 109 personne en sont déjà mortes
et 2.000 cas ont été recensés.
Dans la capitale, Maputo, où l’épidémie s’est
déclarée au mois d’août, 9.000 personnes atteintes
ont été recensés dont 234 sont mortes.
AFRIQUE DU SUD
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300 étudiants ont été arrêtés le week-end
dernier suite à un conflit avec les autorités de l’Université
du Cape à propos du paiement des frais d’inscription. Les comptes
des universités en Afrique du Sud sont en déficit d’environ
100 millions de dollars US du fait de la non solvabilité des étudiants
qui ne parviennent pas à payer leurs frais d’inscriptions aux cours.
Mardi, les étudiants se sont rendus au Tribunal de Bellville
pour soutenir leurs collègues arrêtés. Ces derniers
ont tous été libérés.
Mercredi, c’est à Johannesbourg que les étudiants ont
manifesté, protestant contre le manque de matériel scolaire
et les inscriptions et la réduction du nombre d’enseignants dans
de nombreuses écoles. Certains manifestants s’en sont pris aux marchants
de rue; de nombreux étudiants ont été arrêtés.
Le Congrès des étudiants sud-africains (COSAS) qui organisait
la manifestation, se plaint que de nombreuses écoles pratiquent
encore la discrimination raciale et demande au gouvernement d’accélérer
le processus d’instauration d’un enseignement bilingue, surtout dans les
écoles où n’était pratiqué que l’Afrikaans.
C’est dans ce contexte que Nelson Mandela a ouvert la dernière
session plénière du Parlement, vendredi. Le chef de l’Etat
sud-africain a dressé le bilan de 4 années de gouvernement.
Il a soutenu la politique en faveur des défavorisés de l’apartheid.
"La rupture avec des décennies d'apartheid se fera sentir encore
plus fortement" avec l’application cette année de la "Législation
sur l'Emploi et l'Equité", a-t-il déclaré. Cette législation
obligera, à tous les niveaux au moyen de quotas et sous peine d'amendes,
l'emploi et la promotion de groupes défavorisés sous l'apartheid.
Le gouvernement poursuivra la politique de rigueur budgétaire
et de réduction des déficits, même au prix de compressions
dans la fonction publique et en matière de construction de nouveaux
logements subventionnés. "Le gouvernement n'est pas une agence pour
l'emploi", a-t-il dit, tout en demandant au secteur privé un "effort
délibéré pour des investissements créateurs
d'emplois".
S’il reconnaît des échecs dans la lutte pour une meilleure
qualité de vie, il s'est dit "fier" après 4 ans, d'avoir
changé “pour le mieux” la vie des plus vulnérables et des
premières victimes de l'apartheid.
MADAGASCAR
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Les députés de l’opposition malgache, dirigés par
l’ancien président Albert Zafy, ont introduit une motion, lundi,
demandant l’empêchement définitif du chef de l’Etat, Didier
Ratsiraka, accusé de non respect de la constitution adoptée
en 1992 et révisée en 1995 pour accorder plus de pouvoir
à Albert Zafy précisément. Ce dernier avait été
renversé justement par une procédure d’empêchement
en 1996. L’opposition accuse aussi Didier Ratsiraka de vouloir étendre
encore plus ses pouvoirs avec le dépôt d’un nouveau projet
de révision de la Constitution.
Mercredi, lors de la discussion de la motion d’empêchement, seuls
87 députés ont pris part au vote alors que le quorum exigé
est de 92 députés au moins sur les 138. Les députés
de la majorité présidentielle avaient quitté la salle
au moment du vote. La motion a donc été rejetée. Au
mois de décembre dernier, une motion de censure déposée
par l'opposition contre le gouvernement de Pascal Rakotomavo avait été
rejetée par les députés.
Au cours de la même session parlementaire, les députés
discuteront du projet de révision de la Constitution qui prévoit
une plus grande autonomie de gestion politique et économique pour
les 6 provinces du pays. Il y est question également d’accorder
au chef de l’Etat les pouvoirs de dissoudre l’Assemblée, de choisir
le Premier ministre hors de toute majorité politique et de légiférer
par ordonnance.
Un référendum sur la réforme constitutionnelle
est prévu pour le 15 mars.