Ces infos, actualisées chaque
semaine, sont celles données le dimanche à 15h.
à "Sous l'Arbre à Palabre", sur
Radio Campus FM 107.2 MHz!
Semaine du 19 au 25 Janvier 1998
AFRIQUE DU NORD
ALGERIE
-
Mardi : 2 morts dans l’explosion d’une bombe dans le quartier universitaire
de Ben Aknoun et 7 autres morts à Zéralda. Dans la soirée
de mardi, les forces de sécurité ont tué 5 membres
d’un commando armé dans la quartier de Belouizdad.
Mercredi : 1 poseur de bombe tué et de nombreuses autres personnes
blessés dans une rue commerçante d’Alger.
Jeudi : 4 enfant ont été tués sous les yeux de
leurs parents.
Vendredi 4 personnes, dont 2 poseurs de bombes ont été
tuées à Alger et à Blida, tandis qu’une dizaine de
personnes ont été blessées dans l’explosion d’une
bombe dans un café de Sétif.
-
Interpellé au Parlement sur la situation dans le pays, le Premier
ministre Ahmed Ouyahia a déclaré que son gouvernement se
« rapprochait de son objectif » d’éradication du «
terrorisme » et a donné un bilan de 26.536 morts et 21.137
blessés depuis janvier 1992 jusqu’en décembre 1997. D’autres
estimations faisaient état de plus de 60.000 morts.
TUNISIE
-
Le vice-président de la Ligue Tunisienne des Droits de l’Homme,
Khemais Ksila, comparaissait mercredi devant le Tribunal pour répondre
des accusations de « diffusion de fausses informations », «
outrage à l’ordre public » et « incitation des citoyens
à la violation des lois du pays ».
La cour a rejeté la demande de ses avocats d’une remise en liberté
sous caution et a reporté les auditions à la semaine prochaine.
Khemais Ksila avait été arrêté la 29 septembre
dernier
AFRIQUE OCCIDENTALE ET ORIENTALE
NIGER
-
Un étudiant nigérien a été abatu par la police
à proximité du palais, présidentiel à Niamey
jeudi soir. Aucune précision n’a été donnée
concernant cet incident. Les étudiants avaient manifesté
lundi à Niamey pour exiger le paiement de 20 mois d’arriérés
des bourses d’études tandis que les enseignants débutaient
une grève de 5 jours pour le paiement de la dernière tranche
des 7 mois d’arriérés de leurs salaires.
MALI
-
Au Mali par contre, l’Université et les écoles secondaires,
fermées depuis le 8 janvier dernier, ont été réouvertes
jeudi après un accord préliminaire avec les étudiants
qui réclamaient 75% d’augmentation du montant des bourses d’études.
Selon l’accord, les étudiants recevraient, dans un premier temps,
une augmentation de 5%.
Le dirigeant de l’Association des étudiants, Bakary Mariko,
qui avait été arrêté avec d’autres leaders étudiants,
ont été libérés sans condition sur pression
des syndicats et des associations de parents.
SIERRA LEONE
-
Des combats se poursuivent en Sierra Leone autour de la ville diamantifère
de Tongo Field. Cette ville, prise samedi par les milices Kamajors favorable
au chef de l’Etat déchu, Tejan Kabbah, a été reconquise
mardi par l’armé régulière. Une centaine de personnes
auraient trouvé la mort dans ces combats, don’t la moitié
au moins seraient des Kamajors. La junte militaire sierra leonaise a accusé
les troupes nigérianes de l’ECOMOG de soutenir les Kamajors dans
leur lutte contre le gouvernement militaire.
GHANA
-
L’ancien chef de l’Etat ghanéen, Hilla Limann, qui avait été
chassé du pouvoir en 1981 est mort à l’âge de 64 ans
vendredi à Accra des suites de troubles cardiaques. Hilla Limann
avait été élu chef de l’Etat en septembre 1979 avant
d’être chassé par le deuxième coup d’Etat du lieutenant
Jerry Rawlings en 1981. Candidat du People’s National Party, Limann briguera
encore la présidence lors des élections de 1992 sous l’égide
d’un nouveau parti, le People’s National Convention Party, élections
que gagnera Jerry Rawlings.
AFRIQUE CENTRALE
CAMEROUN
-
Les pilotes de la compagnie aérienne nationale camerounaise, ont
aparalysé la CAMAIR cette semaine, de lundi à samedi pour
protester contre la relance du plan de privatisation de leur compagnie
et pour de meilleures conditions de travail.. Ils accusent les dirigeants
de la compagnie d’incompétence. En vertu d’un accord d’ajustement
structurel signé avec le FMI au mois d’août sernier, la CAMAIR
devrait être privatisée en cette année ou l’année
prochaine.
Les pilotes ont arrêté leur grève après
le limogeage du PDG de la compagnie et les promesses du gouvernement de
trouver une solution à leurs revendications.
GABON
-
Le régime gabonais demande aux régimes occidentaux de financer
l’organisation des prochaines élections présidentielles.
Le ministre de l'Intérieur Antoine Mboumbou-Miyakou a lancé
un appel à ce qu’il appelle « la communauté internationale
» pour aider son régime à organiser "dans les meilleures
conditions de transparence" la prochaine élection présidentielle
prévue en novembre ou décembre de cette année.
"Le gouvernement compte sur les contributions de pays et organisations
internationales amis pour financer certaines dépenses prioritaires,
comme la mise en place d'un centre d'information civique, la formation
d'agents électoraux, l'acquisition de matériel électoral
et de moyens de transport", a déclaré le ministre devant
les représentants du corps diplomatique convoqués pour une
"importante communication".
Mboumbou-Miyakou a déclaré que c’"est le prix à
payer afin de limiter au maximum les facteurs de contestation et partant,
de préserver la paix civile et conforter l'Etat de droit". Il a
"souhaité qu'une ou plusieurs missions préalables d'observateurs
internationaux se rendent au Gabon dans les mois précédents
le scrutin". Certains partis de l’opposition avaient demandé que
ce soit l’ONU qui organise cette élection, mais pour le ministre
gabonais, son régime n'est pas prêt à tolérer
une quelconque ingérence dans ses affaires intérieures. Comme
si le fait, pour les régimes occidentaux de financer cette élection,
ne constituait pas déjà une ingérence.
CONGO BRAZZAVILLE
-
Des tirs d'armes automatiques ont été entendus vendredi matin
autour d’un camp militaire de la zone autonome de Brazzaville, située
à l'entrée de Bacongo, quartier sud de la capitale congolaise.
La garde présidentielle, la milice de Sassou Nguesso, est intervenue.
Ces tirs sont attribués à des membres d'une milice privée
qui réclament leur intégration dans les forces armées,
aucun bilan ni aucune autre information n’ont fournis.
CONGO KINSHASA
-
Le dirigeant d’un petit parti allié à Tshisekedi, Joseph
Olenghankoy, aurait été arrêté mardi à
Kinshasa, c’est ce qu’annonce son parti, les Forces novatrices pour l'union
et la solidarité (FONUS).
Olenghankoy aurait été enmené par des membres
de la sécurité qui avaient encerclé le bâtiment
dans lequel il se trouvait.
-
Un autre proche de Tshisekedi, Mathieu Kalele, a été, lui,
condamné vendredi à deux ans de prison par la Cour militaire
devant laquelle il comparaissait pour "atteinte à la sûreté
de l'Etat".
Secrétaire national de l'Union pour la démocratie et
le progrès social (UDPS, de M. Tshisekedi) Kalele avait été
arrêté le 24 octobre pour des écrits de "nature à
porter atteinte à la sûreté de l'Etat".
Son procès s'était ouvert le 9 janvier devant la Cour
d'ordre militaire. Ses avocats avaient contesté la compétence
de la Cour militaire pour juger Kalele qui, selon eux, relevait d'une juridiction
civile.
Le tribunal avait rejeté cet argument, dans la mesure où
la RDC se trouvait toujours "en état de guerre", période
pendant laquelle les juridictions militaires sont compétentes pour
juger des affaires relevant de la sûreté de l'Etat.
-
Des groupes de militaires se seraient affrontés jeudi dans la ville
de Matadi. Se lon des informations proches du gouvernement, ces tirs étaient
dus à un"problème de paiement de soldes ». Des
maisons auraient été pillées et le calme serait revenu
jeudi en fin d’après midi. La police militaire avait été
dépêchée pour y rétablir l'ordre.
RWANDA
-
Le vice-président rwandais Paul Kagame a effectué une visite
de eux jours en Belgique, mardi et mercredi. Il a demandé à
l'Union européenne d'aider le Rwanda à surmonter ses problèmes
plutôt que de lui faire la leçon.
"On exige de nous de résoudre des problèmes avant de
nous donner l'aide pour les résoudre", a-t-il déclaré
aux députés européens qui le pressaient de questions
ajoutant à leur adresse : "Vous avez souvent participé au
problème".
Kagame a par ailleurs annoncé que la politique de réconciliation
nationale se poursuivrait, notamment en libérant les personnes emprisonnées
qui n'ont pas participé au génocide et dont l'entretien coûte
au Rwanda 20 millions de dollars par an.
"A terme, cela ne peut pas durer: il nous faut trouver d'autres solutions,
nous expliquerons cela aux survivants!".
Pour y parvenir, "il faut que l'Union européenne nous apporte
une aide politique, économique et sociale", a-t-il dit.
"La meilleure façon de nous aider, c'est de refuser d'être
partie prenante à nos problèmes, mais d'être
partie prenante aux solutions", a-t-il ajouté en regrettant
que certains pays de l'UE, qu'il n'a pas cité,
aient pris partie au conflit rwandais.
-
Un bus transportant du personnel de la brasserie Bralirwa a été
attaqué lundi, faisant 35 à 46 morts.
"On a pu compter 35 corps. Mais certains sont tellement calcinés
qu'on a du mal à savoir. Si on fait le compte des employés
qui auraient dû être dans le bus et que l'on ne retrouve pas,
on arrive à 45 ou 46 victimes" a dit un représentant de la
brasserie.
Selon des témoignages, les assaillants ont demandé aux
passagers de se séparer entre Tutsis et Hutus, avant d'ouvrir le
feu indistinctement lorsque ceux-ci ont refusé d'obéir.
Les rebelles ont ensuite enflammé le véhicule.
-
Huit civils et deux rebelles ont été tués samedi
matin, lors d'une attaque dans la commune de Kinigi, près de Ruhengeri.
L'attaque a duré trente minutes environ, l'Armée patriotique
rwandaise (APR) étant intervenue très rapidement.
BURUNDI
-
Les représentants du régime de Buyoya et ceux de l’opposition
(CNDD et UPRONA) se sont retrouvés à Arusha de mercredi à
vendredi, pour un séminaire sur le règlement des conflits
en Afrique organisé par la fondation Julius Nyerere, en compagnie
d’environ 250 autres participants en provenance de 46 pays et une vingtaine
d’organisations internationales. Luc Rukingama, ministre burundais des
Affaires étrangères représentait le régime
Bujumbura, tandis que Léonce Ndarubagira représentait le
CNDD de Léonard Nyangoma.
Julius Nyerere, médiateur dans le conflit burundais, a responsabilisé
le régime de Buyoya sur l’échec des négociations.
"Il y a beaucoup de gens qui croient au fusil au Burundi et qui sont au
pouvoir", a déclaré Julius Nyerere à la clôture
du séminaire. Nyerere a affirmé qu’il attendait des signes
de Buyoya afin de poursuivre sa médiation. Une réunion des
chefs d’Etat de la région est prévue au mois de février.
OUGANDA
-
Les chefs d’Etats de l’Afrique orientale, centrale et australe se sont
retrouvés vendredi et samedi à Kampala, en Ouganda, avec
le président de la banque Mondiale pour « élaborer
de possibles stratégies communes ». Aux côtés
de Yoweri Museveni, hôte de la réunion, participaient les
présidents de RDC Kabila, du Kenya Daniel arap Moi, de Tanzanie
Benjamin Mkapa, du Rwanda Pasteur Bizimungu, d'Erythrée Issaias
Afeworki, du Mozambique Joachim Chissano, du Zimbabwe Robert Mugabe, et
du Sénégal Abdou Diouf. L'Afrique du Sud était représentée
par le vice-président Thabo Mbeki, l'Ethiopie par le Premier ministre
Meles Zenawi. Le Bostwana, par le vice président Festur Gontebany
Mogae et la Zambie par le vice-ministre des Affaires étrangères,
Valentine Kayope.
A l’issue de la rencontre, ils ont demandé que la Banque mondiale
fasse de l'Afrique une « région prioritaire pour le développement
». Ils ont également appelé à une coopération
régionale accrue, réclamant des programmes d'aide à
plus long terme pour un « développement durable » dans
les secteurs routiers, l’électricité, les télécommunications,
l’éducation, la santé, le crédit pour l'industrie
et les petits agriculteurs, et l’établissement de bourses régionales.
Les chefs d’Etats africains ont désigné les obstacles au
développement comme étant la "bureaucratie et l'incompétence",
la taille réduite et la fragmentation des marchés, le sous-développement
de l'agriculture et le poids de la dette.
Ils ont également appelé à la réduction
graduelle des barrières douanières entre pays africains pour
améliorer la coopération régionale et au développement
d'infrastructures à "vocation régionale".
KENYA
-
3 personnes ont été tuées et 12 autres blessées,
mardi, dans l’ouest du Kenya au cours d’affrontements communautaires opposant
la communauté Luosi aux Kisii à propos de terres dans les
villages de K’Odera Bara et Nyamayah. Huit maisons ont été
brûlées, les écoles ont été fermées
par mesure de sécurité.
AFRIQUE AUSTRALE
ZIMBABWE
-
Le Zimbabwe a connu cette semaine, lundi ,mardi et mercredi, des émeutes,
les premières depuis son indépendance en 1980, dues au malaise
social engendré par la situation économique. Les denrées
de première nécessité ont connu ces derniers temps
une hausse importante de prix. Le gouvernement zimbabwéen avait
accepté les directives du FMI et de la Banque mondiale dans le cadre
de réformes économiques et avait laissé s’envoler
les prix pour respecter la « libre concurrence » et les «
lois du marché ». Et lorsque le ministre de l’Information
Chimutengwende accuse les plans d’ajustement structurel du FMI et de la
Banque il omet de dire que son gouvernement porte l’entière responsabilité
d’avoir accepté ces plans qui ont appauvri la population.
Magasins pillés et incendiés, véhicules lapidés
à Harare et dans la banlieue, mais aussi en province, à Chitungwiza
l’armée a dû intervenir pour ramener le calme. Par mesure
de prudence de nombreuses écoles ont été fermées
jusque lundi prochain.
A Mutare la police a même tiré pour disperser les manifestants.
300 personnes ont été arrêtées mercredi dont
50 ont été présentés devant les tribunaux.
La police n'a pas encore fourni de bilan officiel des émeutes mais
la presse fait état de 5 morts dont deux par balles. Mardi, le chef
de l’Etat, Robert Mugabe, avait menacé d’imposer l’état d’urgence.
Un conseil des ministre a été convoqué dare-dare au
cours de laquelle il a été décidé de revenir
au contrôle des prix des produits de base et déclaré
« zones sinistrées » les quartiers où ont eu
lieu les pillages afin que les victimes puissent être indemnisées.
MOZAMBIQUE
-
Au moins 26 personnes ont été tuées et 60 autres portées
disparues, mardi, après des affaissements de terrain dans la province
de Zambezia. Des avalanches de pierres et de boue dues à de fortes
pluies se sont abattues sur la ville de Milange, dans le district de Chizongue,
détruisant un pont et de nombreuses habitations.
MALAWI
-
L’ancien dictateur malawite, Hastings Kamuzu Banda, décédé
en décembre dernier, était plus âgé qu’annoncé
: il avait, au moment de sa mort, 101 ans au lieu de 99 ans. C’est son
neveu, Katola Phiri, ancien ministre du gouvernement provincial qui l’a
annoncé devant les cameras de la télévision du Malawi
alors qu’il dirigeait un cérémùonie religieuse à
Kasungu, village natal de son défunt oncle. Kamuzu Banda, selon
son neveu, est né en 1896. Après sa naissance il reçut
le nom de Ackim Kamkhwala Banda qu’il changea plus tard en Hastings Kamuzu
Banda.
COMORES
-
Le chef de l’Etat comorien, Mohamed Taki Abdoulkarim s’est rendu vendredi
sur l’île de Mohéli, l’une des îles comoriennes qui
avaient déclaré leur indépendance l'année dernière.
Taki aurait "dirigé la grande prière de vendredi avant
la fin du mois de ramadan, dans la Mosquée principale de Fomboni,
capitale régionale de l'île", indique un communiqué
officiel. Il aurait été "accueilli à l'aéroport
par une foule nombreuse conduite par le gouverneur de l'île" et aurait
reçu en audience plusieurs délégations, notamment
des femmes, des notables et des jeunes, avant de regagner Moroni vendredi
après-midi.
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